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Haute route uranaise
Participants : Pierrick et Christèle. Chefs de course : Daniel et Mélanie
Jour 1 : Après trois ans d’attente, une fenêtre météo nous permet de prévoir notre départ… après un petit va et vient entre les gares :) nous arrivons une heure en retard à Göschenen, au grand bonheur de Christèle qui a cummulé les heures de train pour nous rejoindre.
Nous partons à quatre, joyeusement, depuis la gare en choisisant les sous-bois comme parcours du combattant. Après une lutte avec les souches de bois, nous retrouvons la route menant facilement à Göscheneralp. Un vrai palace, qui nous accueille avec de belles chambres et … une douche. Un petit luxe bienvenu sur une haute route.
Jour 2 : Après un bon petit déjeuner, nous nous mettons en route en direction du barrage. Le soleil a de la peine à percer les nuages, c’est pris dans une brume que nous montons du coté de la Bergseehütte. A la hauteur du portage, le soleil nous dévoile sa chaleur. c’est dans un magnifique panorama rocailleux qui nous avançons en direction de la cabane Vorap après un passage au Schinstock.
Jour 3 : Départ de la cabane Voralp à 6h30, belle journée en perspective le soleil illumine déjà les sommets environnant.Devant nous 1400m d'ascension avec une belle traces sur de la neige dure où les couteaux sont bien utiles.Après la traversée du Flachensteinfirn nous atteignons la Chelenalplucke passage clés où le portage s'impose.Pour la descente du col sur le Brunnenfirn deux options possibles,désescalader ou faire un rappel de 30m j'opte pour le rappel,plus sur mais pas forcément plus rapide mais avec un peu d'entraînement se serait possible.Après la traversée du Brunnenfirn nous atteignons le deuxième col le Sustenlimi d'où l'on voit le Sustenhorn 500 m plus haut.Christèle qui hésitait à faire le sommet décide de prendre un peu d'avance et pour finir nous conduit au sommet à son rythme 2h plus tard.La descente sur le Steingletscher est très belle avec de la neige poudreuse.La langue du glacier fait de la peine à voir l'ayant vue 10 ans plus tôt,à pleurer,presque plus de glace et recouvert d'immenses rocher,mais surprise le glacier en agonie s'ouvre et nous l'aise entrée dans son intimité.Un pure moments d'émerveillement sous cette glace bleu et scintillante,merci glacier sublime.
Nous nous sommes arrêtés sur ce 3e jour pour des raisons météorologiques des jours à venir. Merci aux écrivains pour l’écriture du rapport et à Daniel pour son précieux coaching.
Mélanie
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Sauvetage personnel pour cdc
Sur le coup des 9:00, dix CDC des différentes sections de la Prévotoise, Delémont, Chasseral et la Neuveville se retrouvent au sommet du col du Pierre-Pertuis.
Il ne fait pas très chaud et après une rapide introduction nous nous mettons en route vers le tunnel creusé par les romains pour le premier exercice. Descente sur corde et remontée et redescente. Bientôt dix vaillants alpinistes sont suspendus au bout de leur fil tels des araignées. Quelques prussiques bloqués, quelques erreurs de manipulation, mais rien de grave et comme le dit le chef du jour, Philippe, lorsqu’on est coincé, l’important c’est d’être capable de se débrouiller. Après cet échauffement nous nous déplaçons en direction des falaises pour les exercices de mouflage : le simple, le double, le quadruple et l’autrichien : Fritz ich bin in der Spalte, kannst du mir den Seil geben ? OK Hans, Achtung Seil ! Gut Fritz du kannst ziehen ! Oh scheisse ich bin blockiert…
Après cette matinée bien remplie, nous nous retrouvons autour d’un feu sous l’arche des romains pour le pique-nique et un bon moment convivial.
L’après-midi nous nous déplaçons vers le secteur de l’Arche. D’une vire nous installons 3 relais surplombant une paroi d’une quinzaine de mètres. Le premier exercice consiste à faire descendre une personne en bout de corde au demi-nœud d’amarre, de bloquer puis de reprendre la descente.
Le soleil perce les nuages et tout à coup réchauffe l’atmosphère pour l’exercice suivant : la descente avec un blessé sur le dos. Petit coup de stress au démarrage, puis dès qu’on se retrouve suspendu dans le vide, le poids du blessé se transmet dans la corde et tout se passe bien, mais il faut y croire pour se lancer !
Nous terminons par un rappel et nous retrouvons au pied des rochers pour un petit bilan de la journée. Une journée top, simple et sans blabla superflu avec beaucoup d’exercices pratiques. Une agréable compagnie, avec un bon mélange de personnes jeunes et moins jeunes et un échange enrichissant entre les personnes des différentes sections. Un grand merci à Philippe pour l’organisation de cette formation et d’avoir ouverts les inscriptions à la section de la rampe sud du Chasseral. Nous terminons cette journée par une bière à la Couronne au milieu du bourdonnement des abeilles du Parc Chasseral.
Laurent Torriani, CAS la Neuveville
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Techniques de longue voie dans la région
Dalle d’Oberbuchsiten 25.05.2025
À quelques encablures d’Oensingen, jolie dalle d’entrainement à l’escalade, un jardin incliné de 160 m de hauteur. Nous sommes huit, Nadine Seckler, Mathilde Mertz, Franco Ferrara, Pierrick Landry, Guillaume Lombardo, Laurent Farine, Sylvie Marmy.
La journée ne fut pas aussi sèche qu’annoncé. Il pleuvine jusqu’à 10 h. Nous avons pu suivre un programme théorique et détaillé de la longue voie, très formateur. Mario nous partage ses nombreuses connaissances indispensables pour une totale sécurité, des explications bien argumentées de bon sens. Aussi des démonstrations sur un bloc rocheux équipé en bas de la dalle qui permet la pratique au sol. D’abord des nœuds, évidemment :Amarre et son demi, alouette, de chaise, de pêcheur. Puis la théorie au relais ; quand on relie les deux boucles avec une sangle. L’assurage, on parle du reverso, de l’auto-bloquant. L’importance de la communication entre le premier de cordée et le second. Le respect de la faune. Le matériel. Le temps passe vite quand c’est passionnant. Comme la dalle n’est pas encore sèche, nous montons par le sentier sur la vire au sommet. Là-haut joliment perchés, nous commençons la théorie du rappel. Sur la partie droite sont installés les relais pour les rappels, 7 x 22 m. La pratique et en répétition ! Nous découvrons aussi le rappel avec deux personnes parallèles et un seul brin de corde par grimpeur. Un mousqueton est nécessaire au relais et quelqu’un pour le récupérer ensuite. Il faut plier la corde, calculer les longueurs, trouver le milieu, la lancer, etc. tout ceci prend quand même du temps et c’est vers 13 h que nous prenons une pause gourmande. La deuxième partie d’après-midi est prévue pour l’escalade, mais déjà une belle averse se dessine sur le radar. Nous tentons cependant une ascension et quatre cordées, vite formées, montent quelques longueurs. Nous n’arriverons pas en haut, seulement une cordée, Pierrick et Guillaume (alias Simon), y arrivera in extremis. Ils devront attendre sous la forêt que l’averse passe. Les six autres, en parallèle en milieu de dalle, installeront une corde de traversée pour que les grimpeurs les plus à l’extérieur puissent rejoindre la voie de rappel. Et c’est sous une pluie battante que nous pourrons aussi expérimenter, dans le calme, comment redescendre en toute sécurité d’une sortie en dalle trempée. Finalement, ce dimanche était bien complet et l’ambiance était top. Je tiens à remercie chaleureusement Mario pour ses excellentes qualités d’enseignant et la maîtrise impeccable du sujet. Nous avons de la chance de pouvoir compter sur lui désormais dans la section 😀. Une belle personne et une belle relève, c’est réjouissant !
Sylvie Marmy
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Initiation à l'alpinisme, volet 1
Participant.es : Pierrick Landry ; Mélanie Tuscher ; Lénie Tuscher ; Philippe Tuscher ; Josephine Pratiwi ; Serge Mérillat ; Wilfred Hirschi ; Mégane Cagnon ; Félicia Zhang ; Robin Lüchinger
~10km, 700d+/-
Ce samedi s’annonçait chaud, il fut intense (et chaud !). Nous nous sommes retrouvés à 0810 au restaurant de la Gare à Moutier pour une première partie théorique. Le silence et la concentration des premières minutes avant de commencer furent brisés par l’arrivée salvatrice de Mégane avec son câble HDMI, nous pouvions commencer ! Après un petit tour de table des participants et une courte introduction de Mario, nous avons plongé dans le vif du sujet : tour du matériel, distribution, discussions et premières techniques de nœuds.
Vers 1100, nous étions prêts pour le départ de notre première sortie commune. Une appréhension fine de la situation par le chef de course nous a fait prendre la direction du Graitery. En effet, il commençait déjà à faire chaud. Après l’approche par Sur Chaux et la Côtatte, nous sommes monté par la combe sous La Haute Joux. Un sentier technique qui nous a servi de première exposition à ce dont nous pouvons nous attendre pour les futures sorties.
Sortis de notre ascension, il nous restait à suivre la crête jusqu’à notre lieu de pause pour le repas. La motivation et l’énergie restante étant bonnes, nous avons décidé de nous arrêter au chalet du ski-club. Avec l’excellent accueil reçu, nous avons repris des forces, chacun à sa manière ! Il ne nous restait plus alors que la descente jusqu’à Moutier par les échelles. Un parcours plus connu (et toujours dans la maîtrise) des participants. Nous nous sommes quittés à la gare dans l’ombre nécessaire du sous-voie. Le timing était précis et collait parfaitement aux horaires de train. Encore bravo à notre chef de course et à toutes et tous pour cette magnifique première sortie qui en appellera bien d’autres.
Robin Lüchinger
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Dent de Vaulion
Dent de Vaulion, dimanche 15 juin
Sous la conduite de Claire-Lise, 7 personnes participent à la course : Anouck, Brigitte, Josiane, Laurence, Wilfred, Charles et moi-même. Nous partons de Tramelan vers 7 h, regroupés dans 2 voitures avec un petit arrêt aux Reussilles pour prendre Brigitte au passage. A Vallorbe, après le traditionnel café du matin, nous rejoignons en voiture le stand de tir du Vivier, point de départ de notre randonnée.
Sous un ciel brumeux mais assez dégagé, nous empruntons un bout de chemin avant de nous engager dans la Pouette Combe par un joli sentier ombragé qui longe un petit ruisseau. A part 2 tronçons un peu plus pentus, les 300 premiers mètres de dénivelé se font progressivement, et nous avons tout loisir d’admirer la nature luxuriante. Après cette petite mise en jambes, le sentier grimpe franchement dans la forêt puis il nous conduit, à travers pâturages, jusqu’à la petite dent qui n’est pas vraiment une dent mais un lieu-dit avec une bergerie. Claire-Lise, fine observatrice a même vu un minus crapaud peu avant la sortie de la forêt, difficile à distinguer car d’une couleur brunâtre identique à celle du sentier. Dans les pâturages, nous sommes impressionnés par la quantité de renoncules et nous constatons que les plants de gentianes sont bien hauts ! Présage d’un hiver bien enneigé ? De quoi débattre dans notre petite troupe, sur la pertinence de dictons, peut-être d’un autre âge… Nous longeons un petit moment un magnifique mur en pierre sèche pour le traverser par une brèche aménagée à cet effet et arriver au sommet où une table encore libre nous accueille pour le pique-nique. Le panorama se déroule bien à 360° mais à cause de la brume, nous ne pouvons voir que le paysage assez proche et juste distinguer 4 lacs mais même pas les sommets au sud du lac Léman.
L’orage étant annoncé pour 14h, nous ne tardons pas à nous mettre en route en direction de l’Est pour longer la crête puis nous frayer un passage dans la forêt pour gagner la Roche à l’Aigle qui surplombe Vallorbe. Après un petit bout de pâturage, nous nous enfonçons une dernière fois dans la forêt pour même trouver un raccourci qui nous permet d’arriver presque à destination alors que la pluie commence. Nous sortons pèlerines, couvre-sacs et essayons les parapluies sous une bonne averse accompagnée de rafales de vent. A l’entrée du village, Charly et Wilfred, forts galants, nous quittent pour rechercher les voitures pendant que nous allons directement nous mettre à l’abri au restaurant. Le temps consacré à partager un dernier verre ensemble nous permet de reprendre la route du retour sous le soleil revenu. Un grand merci à Claire-Lise pour la parfaite organisation de cette facile et jolie randonnée ainsi qu’à tous les participants pour leur bonne humeur.
Edith
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Initiation à l'alpinisme, volet 2
Après un trajet confortable dans un trafic du samedi matin très fluide, le groupe se retrouve à l’hôtel Emshorn pour un café et les derniers explicatifs concernant le programme du week-end. Il faut ensuite encore une demi-heure pour remonter le magnifique Val de Tourtemagne et rejoindre le parking. Nous nous mettons en route sous un soleil radieux, mais avec une température tout à fait agréable. La randonnée passe par le petit lac de Tourtemagne avant de grimper en direction de la cabane éponyme.
Le temps de prendre un pique-nique bienfaisant, nous nous préparons pour la partie technique de la journée dans une zone rocheuse juste au-dessus de la cabane. Il s’agissait de ne pas se mélanger les doigts en réalisant les différents nœuds de pêcheur, de huit, d’amarre ou d’alouette. Nous nous retrouvons bien vite encordés deux par deux avec une bonne réserve de corde autour du buste afin d’entraîner l’assurage en corde courte. Nous prenons le rôle tantôt d’assureur, tantôt d’assuré et ce, aussi bien à la montée qu’à la descente. Nous entraînons ensuite la technique des microlongueurs sur un terrain rocheux parfois assez technique pour finalement redescendre en rappel. Entre-temps, le soleil avait fait place à de gros nuages noirs et menaçants. Fort heureusement, l’orage a semblé gentiment nous contourner. Nous avons ainsi pu rejoindre la cabane au sec et même profiter d’un apéro gracieusement offert par la section Prévôtoise sur la terrasse fraîchement rénovée.
Le copieux repas du soir s’est déroulé à l’intérieur cette fois, car il s’est finalement mis à pleuvoir. Avant que toute l’équipe rejoigne le dortoir pour un repos bien mérité, la pluie a cédé sa place à un splendide arc-en-ciel au-dessus de la cabane. À 7 heures le lendemain matin, nous étions équipés pour nous rendre sur le glacier. La journée s’annonce radieuse, le ciel est dégagé et le soleil éclaire les sommets alentour.
Après une marche d’approche bien technique, nous atteignons les premières glaces. Celles-ci nous semblent bien éloignées de la cabane, comparée à la photo datant des années 50, accrochée dans le réfectoire! Une fois les crampons aux pieds, les choses sérieuses commencent: en cordée de trois, cordes tendues, la réserve de corde préparée comme appris la veille, nous entamons la remontée du glacier de Brunegg. Arrivés au point culminant de notre randonnée sur le glacier, il « suffisait » de rejoindre le sommet de l’Adlerflüh (2913m). Cela paraissait proche et facile, mais c’était sans compter sur une neige un peu capricieuse qui rendait la progression un peu aléatoire: deux pas je ne m’enfonce pas, les deux au trois suivants je m’enfonce jusqu’à la cuisse… ou pas ! La fin du parcours se fait sur l’arrête, ce qui permet d’entraîner la marche en crampons sur rocher. Voilà, nous avons conquis l’Adlerflüe et ainsi bien mérité notre pique-nique.
Pour le retour, nos chefs de groupes ont du bien chercher pour trouver un passage sûr afin de rejoindre le glacier et une pente suffisamment raide pour entraîner le freinage avec le piolet après une glissade. C’est ici que le soussigné n’a rien trouvé de mieux à faire que de s’enfoncer la pointe du piolet dans la cuisse au lieu de la glace. Grâce à de premiers soins rapides et un bandage de compression prodigués par Robin (Merci encore !), j’ai pu rapidement reprendre la descente en boitillant quelque peu. Il restait encore à exercer l’assurage avec la vis à glace ainsi qu’avec la technique de la boîte aux lettres dans la neige molle. La cordée du blessé se résout à faire l’impasse sur ces 2 exercices afin de prendre de l’avance en vue de rejoindre la cabane et ainsi ne pas trop ralentir le groupe.
La descente vers le parking se fait par le chemin d’hiver, moins escarpé que celui d’été afin d’éviter trop de tension sur la cuisse. Bilan: Trois points de suture et une cicatrice en souvenir d’un weekend de formation réussi, où nous avons appris une multitude de techniques alpines avec des guides non seulement très compétents, mais surtout fort sympathiques, le tout avec un super groupe « d’apprentis alpinistes » et une bonne ambiance ! Encore un grand merci pour l’organisation et rendez-vous dans 15 jours pour le volet final !
Philippe et Lénie
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