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Sustenhorn

C'était une aventure qui nous a promis des panoramas à couper le souffle et des défis alpins exaltants. Notre rendez-vous à Tavannes a été fixé à 9 heures du matin, et nous nous sommes répartis dans deux voitures pour commencer notre périple. Notre première halte a été à Munsingen, où nous avons savouré café et croissant en compagnie de notre ami Oscar, qui s'est joint à l'expédition. L'excitation était palpable alors que nous avons mis le cap vers le Col du Susten, plus précisément au parking à quelques kilomètres de Steingletscher, où nous avons laissé nos voitures.

Après une vérification minutieuse de notre équipement, nous avons amorcé l'ascension abrupte vers notre objectif de la journée : la cabane Tierbergli, perchée 700 mètres plus haut. Au col, juste avant la cabane, une surprise ! Notre cheffe de course, Claire-Lise, nous a fait descendre sur le glacier pour nous prodiguer des consignes sur le comportement à adopter dans cet environnement glacé, agrémentées d'exercices de mouflage, appréciés de tous. Une fois les exercices terminés, nous avons rejoint la cabane avec satisfaction. Celle-ci était déjà presque complète, ce qui nous laisse présager que nous ne serions pas seuls demain au sommet. L'apéritif suivi du repas ont été grandement savourés, et nous nous sommes retirés assez tôt pour bien nous reposer.

Le deuxième jour, le réveil était prévu à 5 heures et le départ pour 6 heures. Mais le coq de la maison nous a réveillés en fanfare une demi-heure plus tôt, rajoutant à l'excitation déjà présente. Malgré un petit déjeuner expéditif, nous étions parmi les derniers à quitter la cabane, constatant que les alpinistes de cette région étaient matinaux ! Nous avons formé trois cordées, avec Claire-Lise en tête de la première.

Le début de l'ascension a été un long faux plat où la neige avait presque disparu, alternant endroits gelés et mouillés. Puis est venue une pente très raide, où nous avons dû être extrêmement vigilants face aux crevasses que nous avons contournées par moments. Par la suite, un long plateau agréable s'est offert à nous, nous permettant d'observer la progression des cordées parties avant nous sur la grande pente raide qui nous attendait. C'est là que nous sommes entrés dans le vif du sujet.

Notre ami Oscar a alors réalisé que la randonnée sur les montagnes suisses différait de celle des plaines mexicaines de Cancun ! Malgré cela, nous avons grimpé avec enthousiasme, nos crampons adhérant bien à la neige presque glacée. Peu avant le sommet, nous avons croisé les premiers alpinistes qui redescendaient déjà, on pouvait présager que nous serions seuls au sommet pour les photos traditionnelles. Une fois là-haut, les embrassades et les félicitations ont fusées, mais nous ne sommes pas restés longtemps au sommet, nous sommes descendus d'une centaine mètres pour nous abriter du vent et partager un pique-nique revigorant.

La descente par le même chemin s'est révélée plutôt aisée, bien que nous ayons dû rester attentifs dans la zone de crevasses où la neige avait ramolli. Certains ponts de neige semblaient fragiles et nous avons préféré les contourner avec prudence. De retour à la cabane, l'apéro nous attendait à l'heure prévue. Pour beaucoup d'entre nous, ce fut l'occasion de déguster une bière ou un 'Suure Most'. Il restait toutefois la descente finale, qui pouvait se révéler grossière pour nos pieds et nos genoux, mais une fois arrivés aux voitures, nous nous sommes débarrassés des sacs et nous avons soulagé nos pieds en les trempant dans la rivière d'eau glacée voisine.

Finalement, nous sommes rentrés chez nous à une heure raisonnable. Ceux qui devaient travailler le lendemain allaient pouvoir se reposer. Nous remercions chaleureusement les participants sympathiques : Anouck, Gladys, Nadine, André, Maurice, Stéphane, Oscar, Charles et bien sûr, notre cheffe de course Claire-Lise, qui a orchestré cette expédition avec brio.

Charles Donzé