Groupe Cornet

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Historique

1991: c'est le 75e anniversaire de la Section Prévôtoise et c'est aussi les 50 ans d'existence du groupe Cornet. En effet, c'est Jean Wisard, de Corcelles, qui prit l'initiative de fonder en 1941 un groupe formé des fervents de la montagne habitant le Grand Val.

Les premières années de ce nouveau-né de la Section Prévôtoise sont avant tout marquées par des événements tragiques: en 1945, Jean Wisard décède lors de l'ascension du Pigne d'Arolla. Trois ans plus tard, c'est au tour de Charles Eggimann de perdre la vie en effectuant la traversée entre les cabanes Tourtemagne et Topali. Ces accidents successifs, durement ressentis au sein du groupe et de la population du Cornet, engendrèrent un sentiment d'anxiété lorsque les membres du groupe reprirent le chemin des sommets. Heureusement, les courses suivantes n'ont été suivies d'aucune conclusion funeste et l'activité clubistique a pu trouver un rythme moins tumultueux, ce qui ne signifie pas l'installation d'une douce léthargie. En effet, la construction du sentier et de la passerelle du Gore Virat a tenu et tient toujours en éveil l'ensemble du groupe puisque se sont succédé, au cours des ans, divers travaux d'entretien et de rénovation.

Fiers de «leur» sentier, les membres du CAS se sont mis à rêver d'un nouveau projet dès 1972: lier pédestrement Crémines à Saint-Joseph par la rive droite de la Rauss... Hélas, des oppositions ont relégué ce projet dans un tiroir... Découragé, le groupe du Cornet ? Non, car pour lui le souvenir de cet échec s'est effacé devant la volonté de concrétiser une nouvelle idée: l'établissement d'un parcours, toujours pédestre, CAS oblige, reliant Moutier à Saint-Joseph par le flanc sud du Raimeux, le village de Crémines et le «Siky ranch». Un projet qui, lui aussi, sera abandonné afin de permettre l'étude d'une nouvelle réfection, celle du sentier Ramboden...

Il serait tendancieux de penser que le groupe n'est qu'une entreprise de construction de voies pédestres. A l'occasion, il lui arrive également d'utiliser des sentiers construits par des «étrangers» lors de ses sorties annuelles à l'Ascension (course-surprise régionale) et en automne (course de deux jours dans les Alpes). De plus, les «anciens» se rappellent encore les longues torrées s'éteignant aux lueurs du petit matin, si longues qu'il fallait organiser une navette de ravitaillement liquide entre la vallée et le pâturage afin d'empêcher l'usure précoce des cordes vocales, exagérément mises à contribution.

Le 4 novembre 1977, le groupe voulut se montrer résolument moderniste puisqu'il invita ses membres à une soirée récréative... en compagnie de leurs conjointes! Que se passa-t-il à cette occasion? Les membres regrettèrent-ils une soirée intergroupes durant laquelle des clichés «cocasses», selon les termes du procès-verbal, avaient été projetés? L'histoire écrite ne le mentionne pas... mais le 17 février 1978, l'assemblée refusa l'admissio'n des dames au sein du CAS! Refus momentané puisque, le 2 février 1983, le groupe accueillit «sa première dame» en l'occurrence Nicole Bianchi, celle-ci ayant démontré, en tant qu'invitée à une course dans les Alpes, que l'endurance ne se trouvait pas uniquement dans les chromosomes mâles...

Aujourd'hui, le groupe du Cornet compte trente-six membres (dont quatre dames) et cherche à étoffer son contingent; l'introduction de l'alpinisme juvénile en tant qu'activité nouvelle est peut-être une piste intéressante.

Yves Diacon